L'art perdant

 


De part cette plume dorée, je m'imagine bien souvent, à l'instar de Voltaire, une insurrection contre le système sociétaire. En proie avec la monnaie en permanence, je ne veux cependant pour rien au monde me mêler à la propagande humaine de devenir un banal être.

Chaque sourire se perd dans un tourbillon de bain de foule. Les regards se croisent et s'enfoncent dans le suivant, qui de toute façon est une personne parmi des milliards. Combien d'amours perdus, après des moments intenses, juste pour un différent, tout pourra finir par ne plus faire parti de notre vie.

Que ce soit de notre faute, ou non, le résultat reste le même. Vivre dans un monde où la liberté devient un vice, une interdiction de se laisser porter par notre propre raison d'être. Comment est-il possible de progresser dans la courbe de temps lorsqu'il faut obligatoirement être programmé à l'image d'un univers ancré dans le marbre. Ineffaçable, il faut tout le temps penser que les regards seront toujours présents.

Nous nous faisons soi-même, se considérer autre chose que l'image de nos parents, l'auto-engendrèrent que je me procure et retrouve sans cesse.

Je pense qu'il est possible de renaître, tellement on cherche à se façonner sa propre histoire, image pour tourner à l'instar d'un acteur, la suite de ce film qui se terminera bien un jour pour tous. Une justice pour tous, celle de pouvoir devenir. Abroger les étiquettes, l'art de se créer ce qu'on attends de nous à chaque instant.

C'est comme un peintre sur son tableau, qui a peur que son œuvre ne plaise pas, quiconque pourrait penser que les traits de l'art puissent faire penser à une idée, mais l'artiste se ignore qu'on n'aime pas ses œuvres, il écoutera plutôt les critiques et se formera au gré des remarques constructives.

C'est strictement de cette manière qu'il faut vivre face aux regards, être soi-même quoi qu'il advienne, le plus naturel au possible et n'adhère dans son cercle que les personnes qui nous accepte, sans nous changer.

Le plus regrettable c'est lorsque cela touche sa propre famille, les amis eux, viennent et puis s'en vont c'est le même vent qui repousse les vagues sur la roche, celle de se protéger face aux pertes, nombreuses et inéluctables.

Méditer, c'est l'art de se confronter avec soi-même, bien souvent on oublie de se regarder dans un miroir et de s'en prendre à notre personnalité, les réponses sont bien souvent plus proche qu'on ne le pense, et rien que de le fait de s'apaiser apporte une sagesse indéniable que de pouvoir faire face à cet époque rude de conséquence.

Le temps, lui, avance toujours et se moque de toutes épreuves en cours. Rien ne peut stopper l'aiguille, au même titre que ma plume lorsque le monde me déçoit et m'achever encore plus.

L'amour est si mort en cette période, à croire que chaque corps à prendre est enseveli sous le masque. Pas celui qui cache notre vrai personnage, nous participons tous à un bal masqué pour se prouver quelque chose, suivre cette idée stupide qu'il est possible d'échapper à son propre oxygène.

C'est si humain de vouloir prévenir, pour guérir et finalement nous rendre tous dans une lobotomie sur le long terme. Il était si simple d'arrêter cette machine infernale en marche, que représente l'activité professionnelle.

Il est si simple de creuser sa tombe quand notre vie est dictée par de la monnaie, en dépit de notre propre survie. C'est tellement limpide que de voir les vrais mensonges et que de toute façon, il faut suivre le mouvement ou mourir de faim.

Merci la vie


Jack Schreiber

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