Simple constat


J'aimerais si souvent me rendre aveugle, mon œil qui voit tout. Puis me ressusciter en tout autre chose, pourquoi pas en quelque chose qui réussit ? Je voudrais réconcilier les conflits dans mon cœur, ces nombreuses lumières cassées à l'intérieur, me déchirent. Une ampoule par acte sexuel, c'est Versailles à l'intérieur de moi, lorsque l'orgasme me porte vers le 7 eme étage.

Un esprit de fer commande, à chaque envie c'est toujours la même rengaine et je me sens comme assoiffé de vivre. Des trous noirs dans mon âme, c'est comme le désir de se reconstruire à chaque fois. Pour de nombreuses personnes c'est un jeu, pour moi c'est une véritable survie. Chaque jeu possède une fin, la mienne est remplie de glace. Il ne me reste que si peu de temps à vivre.

Le paradis, l'orgasme, signifie sacrifice. Toute ma vie va tomber le jour où ce nouveau masque tombera...

Le paradis signifie mettre fin à la vie. Ma vie n'a réellement que de l'intérêt depuis que j'ai vu le renouveau, dans les yeux de la nouvelle vie. Partir vers le haut où le bas, ou dans une prison de glace n'est pas l'idée de ne pas t'accepter. Mais de t'aimer tellement, qu'être loin de tous signifiera protection et vie meilleure.

Pour chaque personne que j'ai pu croiser, c'est l'histoire qui touchait à sa fin, malédiction de n'être que de passage dans les yeux de chacun, et surtout de chacune.

J'aime l'idée de me perdre dans le noir, c'est une sensation de protection que de se sentir sans l'ombre d'une lumière. Et puis revient l'addiction, l'art de se mouvoir dans l'obscurité vaincue par la naïveté de ne que rarement trouver, de quoi partir vers le chiffre 7.

Avant de parler de prison de glace, je pense à ma prison actuelle, ce bloc 106, où je suis sans cesse en train d'imaginer d'histoires érotiques, mon ennui n'a jamais été autant à son paroxysme. Et celui-ci crée le manque, le désir dans toute sa splendeur et qui se souviendra de moi, qui n'aura que dans son bagage des histoires, qu'on contera de lui, à l'instar d'Emmanuelle.

Prison ou liberté, tout est une question de cran, la décision que je prendrai va changer ma vie à jamais. Je ne suis pas fait pour me sociabiliser, mon destin réside à me concentrer sur mes recherches. Je dois chercher autre chose que des réponses, j'en suis au stade de devoir isoler toute mon âme, si je veux survivre. Je suis si fier de moi, lorsque j'accepte enfin mon lot, je ne prends plus rien à cœur, sûrement parce qu'il ne reste plus rien du tout à l'intérieur ? Et je sourie dorénavant à tout ce qui peut m'arriver.

Une malédiction, ne se combat pas. Elle s'accepte, tel un handicap. Toute mon adolescence j'ai compris le fait que je ne serai jamais aimé pour la personne que je suis. Alors j'ai essayé d'être faux, d'être uniquement ce qu'ils voulaient de moi, et surtout ce qu'elle voulait de moi. Tout ce dont j'ai récolté, c'est le naturel qui passe son temps à revenir au galop, et puis ce n'est même plus de la fatigue, je suis en quête d'envoyer loin de moi toutes les personnes qui ont tenté de m'altérer.

Cela fait des années que tout le monde attend, patiemment la fin de mon histoire. Vous vous demandez si je vais mourir, ou bien partir loin. La réponse est qu'il est certain que je ne suis que de passage dans votre existence. Peut-être que je ne vais rien vous apporter, ou alors est-ce tout le contraire... dans tous les cas, je sais que vous vous souviendrez du personnage. Et je ne vous cache pas que c'était mon unique but, depuis maintenant quatorze ans.

Les cartes sont déjà toutes posées, le tapis pour moi n'est plus un secret et voiler votre jeu ne m'empêchera pas de vous avoir percé à jour. Combler votre karma, de chercher à me dire quoi faire, alors que j'ai certainement vu tellement plus de choses que votre petite existence, varoise.

Je vais prochainement atteindre la barre de la trentaine, et pour quelqu'un pour qui l'âge n'a jamais été un problème, sur le compte à rebours du temps. Vous ne deviendrez que des lecteurs, lectrices, et tenter de me changer a été l'erreur de tant de personnes qu'ils sont aujourd'hui, je suis sur auprès des personnes qui sont le plus néfastes pour eux-mêmes.

Vous me diriez, c'est humain de chercher à aider un homme qui passe son temps à écrire des cris d'alarme. La vérité et que vous êtes effrayé à l'idée de voir apparaître mon prénom et mon nom sur un email, ou bien un article de journal. Ne mettez surtout pas de bougies ce jour-là, encore moins de condoléances à ma famille. D'une part la plupart s'en ficheront et puis regretter de ne pas m'avoir considéré à ma mort c'est simplement la médiocrité humaine de ne penser qu'à soi, en permanence.

Exil ou pas, je partirai pour aider des gens qui ont faim, pour faire comprendre qu'il existe encore des êtres qui sont altruistes et jusqu'à mon dernier souffle je vais tendre la main. Les poignards dans le dos sont pour moi la satisfaction d'avoir rendu service, même lorsque je me fais poignarder à mort quand j'explique à des couples qu'ils vont droit dans le mur avec leur jalousie, et attachement. 

Continuez d'aller à l'encontre de nos origines, enfermez votre bien-aimé(e) dans une cage, un animal, ce que nous sommes, cherchera toujours à s'en sortir. La liberté sera toujours le but d'un homme et une femme.

Bien du courage à celles et ceux qui arborent ce métier que je rêvais de faire, en fin de compte je pense que je me lasserai d'expliquer à longueur de journée qu'il faut simplement arrêter de dire « je t'aime ».


Jack Schreiber

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