Si l'on prenait le temps
Tout est
forcément plus simple, lorsqu’on regarde simplement dans le miroir pour se
comprendre. Le fait de ne pas avoir besoin de se parler pour se comprendre, qu’un
simple regard suffit, et veut tout dire à chaque fois.
Une harmonie
parfaite peut faire des jaloux, tellement il est enviable d’être en synchronisation
parfaite tout le temps, il n’y a pas un point où le rythme n’est pas en accord,
tout est si fluide, sans trop en faire, car c’est si naturel de laisser les
choses se faire.
La vie semble
tellement plus simple et plus belle, quand deux êtres ont juste besoin de
regarder dans la même direction.
Je marche, et
tes pas n’ont même pas besoin de suivre que tu es déjà à côté. Les discussions
durent des heures, et le temps n’est finalement que de notre seule contrainte. Aucunes
limites, cette sensation d’infinité constamment, il n’y a aucune fin à toutes
ces sensations.
L’absence,
frustrante, s’est alliée avec le fait de se retenir si fort, pour que cette flamme
fusionnelle puisse continuer de réchauffer nos idées, nos envies et notre besoin
mutuel de simplement vivre humainement.
Parfois on
regarde les choses, telles qu’elles sont en se demandant pourquoi, parfois ont
les regardent, telles qu’elles pourraient être, en se disant pourquoi pas. Il n’y
a même plus besoin d’imaginer, tant on est ensevelis par les émotions.
Les mystères
sont déjà des évidences, tant ce trouble de double mène la danse.
Je n’ai jamais
autant admiré une dame, avec autant de prestance, à me répéter sans cesse cette
chance que j’ai de danser avec toi, tout est si clair, tout le temps, les
soupirs et les chuchotements sont des supplices qu’on veut voir constamment.
Je ne sais pas
à quel point tu peux imaginer où nous allons, même une vie de famille nous
tournerai vers un bonheur incroyable, c’est censé faire reculer et pourtant on
est fait pour laisser quatre traces de pas sur la neige, ce froid ce sont juste
nos obligations, cette absence.
Créer le manque,
mais pourquoi faire ? Dès la première seconde où nos mains ne sont plus serrées,
on a l’impression qu’on nous retire notre oxygène, et ce sont les messages qui
fusent pendant des heures. Je pense qu’ils me manqueront énormément, le jour où
nous serons tout le temps ensemble.
Je n’ai jamais
été aussi fier de te regarder, quand nous sommes accompagnés, ce lien qui
persiste, sans avoir besoin de se toucher. Le regard des autres te préoccupe,
mais c’est la lumière et cette complicité hors norme qu’on dégage, qui crève
tellement les yeux. On impressionne l’entourage, tout simplement, car eux ils ont
besoin de faire vivre leur histoire, nous nous n’en avons nullement besoin.
Tant de
semaines passées ou je pensais que nous avions perdu du temps, qu’il faudra
rattraper ces regards et cette frustration. Mais il n’en est rien, je suis content
d’avoir mené ce combat, d’avoir eu cette impression de perdre mon humanité
pendant un bon mois. C’était le prix à payer, pour avoir le droit de vivre
cette situation inexplicable, sans fin et sans essoufflement.
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